Quand l'appétit va...
L'on a beau habiter Paris-la-suprêmement-belle, dans ce qui est loin d'être un taudis insalubre, étudier dans une classe préparatoire de renom, côtoyer la progéniture d'éminents chefs d'entreprises -par ailleurs fort sympathique- celà ne nous protège guère d'un ennemi sournois, que je croyais avoir définitivement abandonné à l'internat de Meknes-la-Pustule. Vous aurez tous et sans la moindre hésitation reconnu La Faim, adversaire redoutable de l'étudiante fauchée et surtout piètre cuisinière que je suis. Mon beau sapin foyer, sis dans une charmante rue dans le coeur du 5ème arrondissement, possède un inconvénient de taille : il n'offre guère en manière de nourriture qu'un petit-déjeuner français, traduisez frugal. Il est en outre situé à plus d'une demie-heure de marche -athlétique- de PREPASUP (y'a bien un bus qui me déposerait à Beaubourg, soit à trois minutes de la prépa, mais un peu de sport ne nuit pas...)(bon, ok je prends le métro tous les jours. On a connu plus sportif ) , lui-même à des milles de toute structure de restauration étudiante (lire pas chère INTER pas grecque). Impossible donc, pour le midi, ne disposant que d'une heure et demie de battement, de retourner rue Amyot, le trajet engloutissant déjà une précieuse heure de ce si rare spare-time Que fais donc l'executive and self-reliant woman que je suis pour baillonner sa panse qui, après 4 heures de culture G intenses, grogne vilainement famine ? Et bien, comme je ne peux pas non plus me permettre tous les jours cet italien sympatoche rue Rambuteau sous peine de devoir aller mendier au bout d'une semaine pour avoir de quoi grailler , je me prépare tous les soirs depuis maintenant une quinzaine de jours un petit sandwich et/ou une salade que dans ma grande libéralité j'accompagne d'une pomme, je place le tout dans une boîte en plastoc (on devrait penser à canoniser l'inventeur de la boîte en plastoc), et je boulotte ça dans le charmant cadre de l'esplanade de Beaubourg, en compagnie d'autres défavorisés habitant Rueil-Malmaison ou Boulogne ...
Les premiers soirs, j'ai voulu "faire mon étudiante", c'est à dire m'abonner aux plats cuisinés que tu fous 2 minutes dans le micro-onde . Au début, j'ai donné dans le cliché etudiante=pauvresse à fond, en achetant des trucs Leader Price. Oui je sais, je suis trop hardcore comme fille. Leader Price ? 0.75 centimes de moins que les vraies marques, dégueulasse ++++ . Après trois soirs de soi disant émincé de poulet avec sa jardinière de légumes, blanquette et riz et autres, j'ai balancé mes boîtes (oui, je sais, le gaspillage ça pue de dessous les bras, mais les plats Leader Price puent de partout, eux) et je suis allée faire des courses. J'ai décidé de me faire de la vraie nourriture, même si pour ça je dois passer 1/4 d'heure devant les fourneaux ( 1/4 d'heure, ça compte en prépa). Même si au début, mes spaghetti al dente ressembleront plutôt à des baguettes de mikado, que ma salde de roquette au chèvre n'aura pas de goût bref même si ce n'est pas de la haute gastronomie au moins ça ne sera pas gerbant contrairement aux produits surgelés (sisi, même Picard c'est dèg'). Grâce à ça mon estomac a arrêté de faire cet odieux bruit de plomberie usée la nuit. So nice ! L'immense inconvénient de cette déplorable situation alimentaire c'est que, par la force des choses, je grignotte des sales trucs crô bons en dehors des repas or ils disent à la télé que je peux en mourir. Pas cool. Exemple de sale truc crô bon : la crèpe au nutella, les galettes bretonnes, les macarons Ladurée. Mmmh, mercredi je sortais à 17 heures, et je suis allée sur les Champs Elysées m'acheter deux macarons ( d'ailleurs ça m'arrangerait si l'un d'entre vous m'indiquait une succursale de Ladurée un poil plus proche de chez moi. )
Nan mais tout ceci pour dire qu'en prépa, il faut faire attention à ce que l'on mange, et surtout ne pas faire l'impasse sur la bouffe. Grossière erreur que j'ai faite la première semaine : je sautais le petit dèj' pour gagner une demie-heure de sommeil. J'aime plus dormir que manger.
A plus, gens d'ici et d'ailleurs...
(Pas trouvé d'autre chanson qui pourrait se rapporter à la pitance . Il n'y a pas de chanson qui s'apelle je crève la dalle à midi, et même des fois le soir. Et me dites pas que Special K en fait c'est de la drogue, je le sais, pour qui vous me prenez ?Mais la nourriture peut-être considérée comme de la drogue, si l'on donne à ce mot le sens d'élément entraînant une addiction voire une dépendance. Quiconque a goûté les macarons caramel salé de Ladurée comprend alors pourquoi on peut admettre l'approximation suivante: nourriture=dope légale. Ma chanson de post est donc tout à fait relevant . CQFD dans ton cul,gentil contradicteur .Oui ,haïssez moi, j'aime ça, mmhh oui encore ...Ahem, je m'égare (de Lyon) (ouh, c'est ebouriffant tant d'humour le matin ! )
Notulette de bas de note: Asterix et Obélix, ce sont deux des hommes qui ont compté dans ma vie (ça explique pas mal de choses, remarquez). 5 minutes pour voir >>CECI<< (vous pouvez vous le permettre, si moi je le peux)
Bon vous voulez mes notes de CB0? CG, 6.5 - Maths 13.5 - Arabe 12.5 , 14 , 15 - Economie...3 (commentaires moqueurs strictement interdits. Seront impitoyablement supprimés )
Ah les gens ! J'allais oublier ! Ca y est, j'ai ma carte de séjour ! Ca veut dire que je peux revenir au Maroc à la Toussaint ! (ce que je ne ferai pas, mais ça rassure de savoir que si on craque avant décembre, on peut rentrer dare-dare chez soi). J'ai aussi suivi le conseil donné dans l'un des comm's de l'article précédent (cherche, y'en a pas tant que ça...*regard haineux*). Je me suis inscrite à la Bibliothèque Sainte Geneviève. C'est génial , en plus ce n'est qu'à cinq minutes à pied de chez moi ! Le désavantage, c'est que contrairement à Beaubourg qui est tout moche, là c'est trop magnifique et tu passes ton temps le nez en l'air (à mater les canons, hahaha).
Dernier truc: un film à voir AB-SO-LU-MENT : Mon frère est fils unique . L'histoire est toute simple, mais belle. Et surtout, le type qui joue Manrico est un canon absolu . Voyez le en VO, l'italien est une langue merveilleuse. Et quand Manrico parle, vous vous liquéfiez juste sur votre siège.
Vraiment dernier truc : par contre, n'allez pas voir, l'Histoire de Richard O. qui est de la daube concentrée. Jamais vu film aussi naze.
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)